Le Lac Léman qui se transforme en mer : voilà pour le point de départ. Ensuite? Une logique cartésienne? Une temporalité linéaire? De la vraisemblance? Une intrigue? Et puis quoi encore! C’est de la littérature, pour notre plus grand bonheur. Et aussi pour pouvoir regarer la Suisse autrement. Et puis parce que le travail, c’est chiant. Et pour plein d’autres raisons encore... Pour au final oser regarder la vie, telle qu’elle est. Belle et tourmentée. Et s’y perdre. Une bonne fois pour toutes.

Extrait: « Si tu penses que la vie est une folie, tu la poursuivras toujours, cette bonne folie peut-être, comme tu dis. Saltimbanque, jongleur, artiste. Regarde les conneries que tu fais, pas seulement celles que tu écris. Elles sont là à vouloir remplir de sens et recomposer des situations fragmentées, mais elles utilisent le tien de bon sens, pour le recomposer à ta façon. Pour donner cette tendre lumière aux couchers de soleil qui s’évaporent dans les klaxons.Pour remplir de brouillard le mystère d’une ville qui n’en a pas, de mystères, rien que du béton et du trafic et des poubelles et des parcs publics pour protéger les derniers arbres qui restent. »

La première publication de Davide Giglioli, La fille qui posait des lapins, a rencontré un beau succès. L’auteur italo-suisse vivant à Nyon revient avec toujours le même bonheur pétillant et une grande profondeur en plus.

Roman poétique / deuxième texte.